8 Document (s) trouvé (s)

Qinaya est repartie. Ses parents adoptifs arrêtés pour enlèvement, la petite fille a été renvoyée par les services sociaux dans son Pérou natal. Après un an et demi de recherches, Gabriel, son "grand-père" de France, se rend à Lima pour la retrouver. Mais le vieux bourru va aller de désillusion en désenchantement. Car en 18 mois, la petite a changé, elle a grandi... et elle a oublié son séjour en France. Elle a oublié son "achachi", son grand-père...

Gabriel débarque à l'aéroport de Lima ou l'attend José Luis, un détective privé qui a travaillé pour lui. Il est un peu tard ce soir pour entreprendre le trajet, mais des le lendemain les deux hommes vont aller retrouver Qinaya. Celle qui fut pour quelques mois la petite-fille adoptive d'un grand-père qui s'ignorait, mais ne s'est jamais remis du retour de la petite dans son pays natal. Son fils Alain a assumé l'entière responsabilité de l'adoption frauduleuse et en paye le prix en prison, ou Gabriel refuse de lui rendre visite. Mais rien ne va se dérouler comme prévu dans ce grand voyage que le vieil homme a entrepris seul. Il va rencontrer un grand-père comme lui, attaché à une petite fille pleine de vie. Il accompagnera quelques jours un quinquagénaire belge venu rechercher le corps de sa fille morte dans un tremblement de terre. Il boira des Pisco Sour en terrasse en parlant de sa boucherie. Parti de France avec un maigre espoir et une petite valise d'enfant au contenu surprise, il va finalement trouver au Pérou bien plus que ce qu'il était venu chercher.

Jusqu'à présent, sa mère s'appelait Guerre, son père Exil... Désormais, ils ont pour noms Trahison et Abandon. Gaëlle et Romain ont adopté Wajdi, 10 ans, qui a grandi dans l'horreur de la guerre au Yémen. Mais la nouvelle vie française du jeune garçon n'est pas simple. Méfiant, endurci par les combats et les souffrances, et ne parlant pas un mot de français, Wajdi interprète mal les gestes les plus simples. Les heureux parents adoptifs vont vite déchanter, confrontés aux premières rébellions. Au gré des difficultés, le couple hésite à confirmer sa demande d'adoption. La famille qui souhaitait tant cet enfant n'en veut désormais plus. Que reste-t-il alors à Wajdi, sinon la fugue ?

Au village, c'est l'effervescence ! « Il était une fois », le conteur, est revenu. Comme il n'a plus de mains, il anime ses marionnettes avec les pieds. Ses histoires ne sont pas toutes vraies, mais ce sont de jolis mensonges, de ceux que l'on garde au coeur toute sa vie et qui, sous le soleil africain, vous aident à supporter une existence parfois pénible. Les belles histoires survivent et rendent immortels ceux qui les racontent. Les griots que sont Zidrou et Raphaël Beuchot en savent quelque chose. Prix écureuil découverte 2012 en partenariat avec la Caisse d'Epargne.

Je m'appelle Eugène Ysaÿe. Je suis violoniste. Le Gouverneur m'avait invité au Congo pour donner un concert. Je comptais passer ensuite trois semaines chez mon neveu au bord du magnifique lac Maï Ndombé. C'est ainsi que je fis sa rencontre. Ne me demandez pas son nom: tout le monde ici l'appelle « Tourne-Disques ». Il pourrait être mon fils... s'il n'était plus noir qu'un café serré. La musique permet des rencontres étonnantes. Celle-là devait me marquer pour toujours. Après tout, je n'avais que 70 ans et encore tant de choses à apprendre!

Yue Kiang travaille sur un site d'abattage d'arbres pour une entreprise chinoise. Comme beaucoup de ses compatriotes, Yue Kiang a une «amie» couleur locale, Antoinette. Il s'est aussi attaché à Marie-Léontine, la fillette de sa fiancée. Un soir, dans la couche de sa belle gazelle, Yue découvre la blessure intime d'Antoinette : une cicatrice terrible, comme une injure à sa féminité. Combien sont-elles comme elle, exilées de leur propre corps, victimes d'une tradition aussi monstrueuse que tenace ? Combien ? Elles sont 150 millions de par le monde. Mais qu'importe à Yue et Antoinette ces chiffres qui donnent le vertige. Seul leur importe Marie-Léontine. Que jamais la fillette ne soit, à son tour, victime de cette tradition abjecte !