Adversaire du Second Empire, de l'Allemagne de Bismarck, de l'Eglise, du colonialisme, du sociamisme ou encore de l'Etat prétendument démocratique qui condamne Alfred Dreyfus sans preuve, Georges Clemenceau, républicain d'origine vendéenne, passe les trente-cinq premières années de sa longue carrière politique dans l'opposition.
Le médecin révolutionnaire de Montmartre acquiert dans ces combats les surnoms de "Tombeur de ministères" et de "Tigre".
En 1917, à l'heure la plus tragique de son histoire, la France appelle cet infatigable lutteur. A soixante-seize ans, Georges Clemenceau entre dans la légende nationale au titre de "Père la Victoire".