Avec seulement deux personnages, on assiste à un drame intensément fort, dramatique, violent même. La musique, d'une extrême puissance, est d'une efficacité qui bouscule véritablement, chaque mot, chaque phrase ayant un poids particulier, une résonance spécifique, chaque porte étant caractérisée par un paysage sonore onirique, fantastique, qui lui est propre. Il n'y a plus de contraintes ni harmoniques ni mélodiques : BartÂok laisse libre cours à une très grande audace orchestrale. Voilà un chef-d'ouvre à entendre absolument, au moins une fois dans sa vie pour ceux qui ne vibrent pas particulièrement à la musique de BartÂok, d'autant que l'équipe d'interprètes est vraiment excellente.