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Huit ans après Poulina, l'ONB reprend du service avec un album fourmillant. Un manifeste festif, biberonné aux rythmes du couchant, à la musique des Caraïbes et au rock, où le rire en coin voisine les questions les plus épineuses. Preuve que pour l'ONB, il n'existe ni AOC, ni ADN.(Sylvain Dépée/Longueur d'Ondes)

Pour cet album officieusement dédicacé à Coltrane, l'artiste en a écrit tous les textes, Fredric Lo toute la musique, épaulés cette fois-ci par un casting susceptible d'en faire palir plus d'un : Robert Wyatt, Alain Bashung, Steve Nieve.

L'artiste, habité par la poésie, le jazz et l'improvisation est enraciné dans la langue et le chant traditionnel du Pays Basque. L'album révèle la capacité de Ramon Lopez et de Philippe de Ezcurra à partager avec le chanteur des festins d'improvisation. Cet album est ainsi le fruit d'une humanité ancienne, d'une complicité charnelle et spirituelle, qui se nourrit d'un voyage intérieur.

Dans ce dixième album studio, le groupe continue sa route unique, en dehors des ornières de la scène rock hexagonale et des sentiers bien tracés de la chanson française. Ce disque alterne brûlots politico-poétiques tels l'emblématique Expulsez-moi, hymnes à la nuit, poésies à la veine surréaliste, et chansons d'amour, sur un fond musical toujours renouvelé.

Elle poursuit dans la continuité sa quête singulière. Prenant plutôt à la rigolade l'essentiel (Les Bijoux) et au sérieux le futile (Les Babioles), elle refuse d'opposer et de choisir, considérant la vie en bloc, aussi vrai qu'à bien des égards 'C'est du carton pâte / Et du sentiment'. Même si son 'Aller sans retour' perclu d'exil noue la gorge.(Daniel Patchenko/Chorus n°63)

Ce disque supportera en rougissant les superlatifs les plus élogieux : splendide pour les uns, il ne sera que bouleversant pour les autres. Un retour à la spontanéité pop.