105 Document (s)

Une cape élimée, une canne, une barbe blanche, et sous le béret noir, un regard étrangement profond : quand le jeune Samuel découvre ce portrait de l’abbé Pierre chez les chiffonniers, il ignore tout de son oeuvre extraordinaire. Du maquis en 1942 à l’insurrection de la bonté en 1954, de mère Teresa à Coluche, la vie de l’abbé Pierre est une véritable traversée du xxe siècle, avec ses grandeurs et ses misères, ses drames et ses victoiresà Un voyage de toute une existence consacrée à l’amour des autres. «Oui, que vienne le temps où chacun saura que vivre, c’est aimer, et qu’aimer, c’est servir en premier le plus souffrant.»

Septembre 1860 dans le Perche, la gendarmerie du paisible bourg de Bazoches-sur-Hoesne s'émeut : la rumeur accuse Julie Clain, demeurant à la ferme de La Motte, d'être coupable d'infanticide. Une affaire reposant sur le seul rapport d'expertise d'un médecin local et quelques témoignages à charge qui conduiront l'accusée devant la cour d'assises de l'Orne. Son avocat, maître Léon de la Sicotière, un homme bon à l'écoute de ses clients, sera son défenseur. En s'appuyant sur ce fait divers, l'auteur livre un roman où prédomine l'analyse d'une certaine société archaïque et misogyne et nous invite à méditer sur la fragilité de la justice humaine.

Daniela Krien brosse le portrait attachant de cinq femmes (mères, sœurs, amies,...), toutes différentes : dynamiques, drôles, mais aussi cabossées, voire détruites. Toutes sont animées par la même volonté : être libres, mais sans être seules. D'une écriture élégante et précise, l'auteure explore les sentiments, les contradictions et les désirs de ces héroïnes dont les parcours se croisent subtilement. Une justesse de ton, un regard aigu et une impressionnante finesse d'analyse font de ce roman, véritable phénomène en Allemagne, une radiographie captivante de la femme moderne dans une société en plein bouleversement. Une très belle découverte venue d'outre-Rhin ! Plaisant et addictif.

Une famille anglaise en vacances en Espagne voit son été gâché par un événement mystérieux et déchirant. En un long flash-back, Petra, la narratrice, dépositaire du secret de l'histoire, se remémore le séjour maudit : se mêlent dans son récit l'exotisme des vacances méditerranéennes et l'amertume d'un destin marqué par la tragédie. A tout jamais ?

Chaque été, Charles invite Antoine chez ses grands-parents en Dordogne. Lors d’une chaude journée au bord de la rivière, les deux adolescents, qui partagent une amitié sans concession, rencontrent Séverine, étudiante comme eux à Périgueux. Entre ces trois êtres, un lien se noue, fait d'amour et d'amitié. Mais ce bonheur que nul ne croyait menacé se brise à la fin de l'été 1939. Charles, Antoine et Séverine vont devoir entrer en résistance pour retrouver l'harmonie perdue et la paix des saisons. Ce sont ces heures ardentes que fait revivre Christian Signol dans ce roman poignant qui célèbre l'authenticité des âmes et la force des souvenirs.

Au Japon, en 1946, pendant l’occupation américaine. Démobilisé depuis peu, Hisao revient de la montagne avec une soif obsédante et des rêves qui le hantent. À bord du train qui doit le conduire vers la femme aimée, il commet une terrible erreur. Descendu pour boire, il voit le train repartir avec sa valise et l’œuf de jade qu’il a prévu d’offrir à Shigeko. Alors qu’un suspense subtil mais intense invite le lecteur à suivre les péripéties d’Hisao courant après sa valise, se dessine la bataille de Peleliu où il a combattu aux côtés de Takeshi, jeune soldat troublant qui chante dans le noir. Et qui mourra à ses côtés.

Les paysans bigourdans sont de drôles de gens. Sentimentaux, vindicatifs, grandes gueules et taiseux... Jean Duthu est de ceux-là. Il raconte sa vie à la façon des conteurs locaux dans les repas de famille. Il parle surtout d’amour, souvent avec esprit, parfois avec désillusion. Les malheurs ne méritent pas que l’on s’attarde sur eux. L’ombre du Pic, invention des Anciens, sert à cacher ces malheurs. Cette ombre n’existe pas vraiment, mais elle est le symbole de l’appartenance à la Bigorre. Elle ressemble à un nid. Elle rassemble. C’est pour cela qu’elle existe quand même.

Les paysans bigourdans sont de drôles de gens. Sentimentaux, vindicatifs, grandes gueules et taiseux... Jean Duthu est de ceux-là. Il raconte sa vie à la façon des conteurs locaux dans les repas de famille. Il parle surtout d’amour, souvent avec esprit, parfois avec désillusion. Les malheurs ne méritent pas que l’on s’attarde sur eux. L’ombre du Pic, invention des Anciens, sert à cacher ces malheurs. Cette ombre n’existe pas vraiment, mais elle est le symbole de l’appartenance à la Bigorre. Elle ressemble à un nid. Elle rassemble. C’est pour cela qu’elle existe quand même.

« Un roman à énigme féroce ! »Les Echos Une enquête de WexfordL'impossible s'est produit : l'inspecteur Wexford a pris sa retraite ! Or, une rencontre fortuite avec une ancienne connaissance, le commissaire Ede, va bouleverser ses plans. Les corps de deux femmes et d'un homme ont été découverts dans la cave à charbon d'une belle maison de St John's Wood à Londres. Rien ne permet de les identifier, mais on a trouvé dans la veste de l'homme des bijoux d'une valeur de quarante mille livres. Intrigué, Wexford accepte d'aider le commissaire Ede, tout en menant une enquête parallèle sur le maniaque qui a attaqué sa fille en plein jour. Il est loin de se douter des périls qu'il va affronter une fois la cave à charbon vidée

Hector, Sylvie et leur fils Lester s’envolent vers les États-Unis où une nouvelle vie les attend. Hector a été nommé professeur dans une université de Caroline du Nord. Très vite, son charisme fait des ravages parmi les femmes qui l’entourent. Fragile, rêveuse, presque détachée, Sylvie observe avec lucidité les effets produits par le donjuanisme de son mari, tandis que Lester devient le guide d’un groupe d’adolescents qui cherchent à donner une direction à leurs élans. Pendant ce temps, des attentats meurtriers ont lieu à Paris, et l’Amérique, sans le savoir, s’apprête à élire Donald Trump. Chacun demeure étranger à son propre destin, jusqu’à ce que la vie se charge de lui en révéler le sens.

Edward Burten, un milliardaire américain, souffre d'une grave affection rénale. En l'absence d'un greffon disponible, il décide d'avoir recours à Ratja Banda, un chirurgien de Calcutta, qui va acheter à un jeune Indien des bidonvilles le rein qui prolongera l'existence de Burten. Mais, même si l'opération est réussie, le patient n'est pas tiré d'affaire... Il y a les pauvres qui vendent leur corps pour survivre, les riches prêts à tout pour sauver leur vie et les marchands d'organes qui font fortune sur le malheur des uns et des autres. Parmi ces trafiquants sans scrupules, Ratja Banda, un chirurgien de Calcutta. Son client, Edward Burten, un milliardaire américain, souffre d'une grave affection rénale. Un homme aussi riche que lui n'attend pas un organe disponible pour se le faire greffer, il achète. Ce rein qui prolongera son existence, c'est Tawan Alipur, un jeune Indien des bidonvilles, qui va le lui fournir. Mais la vie n'est pas un bien qui s'achète ou se vend comme un autre...

L'auteur avait sept ans en 1945. Sa famille, "évacuée" vers le Cantal en mai 40, rentre au pays. Le gamin découvre, émerveillé, la terre de ses ancêtres et surtout la forêt, nourricière et terifiante. Ceux qui ont grandi à la campagne, il y a moins de soixante ans, se reconnaîtront dans les savoureuses anecdotes de ces souvenirs d'enfance. Ils retrouveront dans ce récit où chante le patois des "sangliers", leurs frayeurs et leurs émerveillements de gosse face aux étincelles de la forge ; le goût délicieux du lard grillé et des pommes séchées ; la beauté de la forêt craquante de givre, le parfum des sous-bois, le vertige de la première bicyclette... Carmela Vicente

Il fut décrété, pour de légitimes raisons, qu'on ne teindrait plus en garance les pantalons des uniformes de l'Armée Nationale. C'est la ruine chez les garanciers, qui cultivent la garance dont les racines produisent le précieux colorant. C'est bientôt la révolte, avec son cortège de violences et de drames, dans une province déshéritée. Il fallait toute la vigueur du style de Jean Anglade, écrivain visionnaire et conteur d'exception, pour rendre avec force ces sentiments, ces passions, l'humour et le dénuement, la résignation et la colère, qui naissent des tragédies passées, présentes...ou à venir. Ce roman raconte sous une forme allégorique le conflit de deux populations vivant sur un même territoire mais que tout oppose.

Il fut décrété, pour de légitimes raisons, qu'on ne teindrait plus en garance les pantalons des uniformes de l'Armée Nationale. C'est la ruine chez les garanciers, qui cultivent la garance dont les racines produisent le précieux colorant. C'est bientôt la révolte, avec son cortège de violences et de drames, dans une province déshéritée. Il fallait toute la vigueur du style de Jean Anglade, écrivain visionnaire et conteur d'exception, pour rendre avec force ces sentiments, ces passions, l'humour et le dénuement, la résignation et la colère, qui naissent des tragédies passées, présentes...ou à venir. Ce roman raconte sous une forme allégorique le conflit de deux populations vivant sur un même territoire mais que tout oppose.

Bill est un jeune écrivain talentueux. Avec Alicia, qui dirige une agence immobilière à Portland, dans l'Orégon, ils forment un couple soudé. Un jour, Bill tombe amoureux d'une maison près des Rocheurses, sur une vieille terre indienne. Mais la terre et la maison ont un secret... tout comme Bill, qui se trouvera confronté à une étrange révélation...

« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l’été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi débute la réponse, tardive, de Bjarni à sa chère Helga qu’il aima d’un amour fou mais impossible. Et c’est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre son âpre existence tout au long d’un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d’attention émerveillée à la nature sauvage. Ce puissant roman se dévore, tant on est troublé par l’étrange confession amoureuse d’un homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.

Contraint à un voyage solitaire, un retraité nouvellement divorcé s’envole pour l’Inde, avec, en poche, un guide touristique qu’il a la fâcheuse idée de prendre pour une bible. L’apprenti globe-trotter, mal préparé à ce choc culturel, découvrira pourtant malgré les aléas du voyage une Inde magique, imprévisible et dangereusement envoûtante. De l’impitoyable frénésie urbaine de Bombay au joyau que constitue Hampi, la cité des singes, en passant par Goa et ses plages magnifiques, notre explorateur va percer le miracle de ce pays, loin de tout ce qui faisait son existence passée. Car l’Inde, il le comprend alors, est un voyage sans retour. Un chemin vers l’autre, un chemin vers soi...

Dunes, tempêtes de sable, puits taris... Nico et Brahim, son jeune ami nomade, vont tenter, seuls, la plus invraisemblable traversée saharienne. Rien ne leur sera épargné : leurs chameaux sont fourbus... des montagnes de sable se dressent devant eux... des défilés rocheux se révèlent être de véritables pièges... Termineront-ils leur incroyable épopée à la limite de la survie ?

A l'aube de la quarantaine, Pétronille décide de quitter sa famille sur un coup de tête. Mais à la nuit tombée, c'est la panne sèche. Elle est recueillie par Jeanne, quasi octogénaire, qui dirige un lieu d'accueil pour les âmes en détresse. Entre celle qui tourne en rond et celle revenue de tout, l'amitié n'a rien d'évident et la rencontre est pour le moins... explosive ! Des dialogues décapants pour cette histoire transgénérationnelle ! Une belle liberté de ton.

Isabelle, appelée par son frère Olivier car la santé de leur père décline, rejoint le village des Alpes où ils sont nés. Elle appréhende ce retour mais sait que c'est peut-être l'ultime possibilité pour elle de comprendre qui était ce père si destructeur et difficile à aimer. Sur leur famille plane l'ombre de la grande histoire et des silences jamais percés.