Quand ils arrivèrent au château Féret, la brume s'était levée. Mais l'air restait humide et le vent agitait le réseau d'arbrisseaux qui entourait la butte. Richard avait sorti de la voiture une lampe, une corde, une pioche et, supplément prévu, un levier.
- Prête, Fanny ?
- Oui, dit-elle d'une voix claire. Elle se sentait prête à descendre dans des gouffres.
Elle imaginait sa photo en première page d'un journal : "La jeune femme qui a découvert le trésor du château Féret" ; elle lisait le reportage émouvant que publiaient tous les quotidiens, avec d'énormes manchettes.
Elle répondit : "Oui, prête !" d'une voix claire.
Pouvait-on imaginer qu'une heure plus tard, elle allait se trouver lancée dans la plus dangereuse et la plus passionnante des aventures ?