À une certaine époque, lorsque l'on parlait de pianiste français d'envergure mondiale, on pensait immédiatement à Casadesus et. Cortot. Entre-temps, certains aspects moins décoratifs de sa vie, liés à ses charges ministérielles au sein du gouvernement de Vichy durant la guerre, firent surface mais ici, il s'agit de musique, rien d'autre. En ces enregistrements tardifs des années 50, Cortot n'a plus forcément à tous moments toute sa technique, mais il a vraiment toute sa tête et l'intelligence du discours est intacte et resplendissante, et sa vision quasi-orchestrale de Chopin est infiniment colorée et convaincante.