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L'écrivain René Schikele est une figure emblématique du "problème alsacien". Son rôle ne s'est pas limité pour autant à la scène régionale. Il s'est fait le promoteur d'une "aslacianité de l'esprit" ("Geistiges Elsässertum"), d'une "double culture", d'une mission médiatrice de l'Alsace entre la France et l'Allemagne, et nous pouvons reconnaître en lui un précurseur de l'idée européenne, fondée sur l'union franço-allemande. Par-dessus les frontières nationales et linguistiques, il mérite d'être appelé un classique européen.

Un livre de recettes vosgiennes Champignons, miel, truites, escargots, fromages, charcuteries, fruits des bois, petits crus, etc, Olivier Frimat, photographe et grand randonneur dans le massif des Vosges, nous fait découvrir une quarantaine de producteurs et fermiers du terroir . Mis en appétit, Gervais Claudon, professeur de cuisine au lycée hôtelier de Gérardmer, et ses élèves, présentent les recettes de cuisine vosgienne dont les plats marcaire typiques des fermes-auberges. 160 pages de recettes et d'histoires du terroir vosgiens, illustrée de superbes photos d'Olivier Frimat.

Le massif des Vosges est une région idéale pour y effectuer de petites promenades circulaires d'environ 2 heures, et y découvrir vieux châteaux, lacs romantiques, magnifiques forêts. Tout cela en empruntant des sentiers bien entretenus et balisés par le Club Vosgien. Les nombreuses fermes-auberges qui les jalonnent offrent aux touristes une nourriture saine et variée allant du repas marcaire à la tarte aux myrtilles.

Le massif des Vosges se prête très bien à de courtes promenades. En 2h, le promeneur peut découvrir successivement un château, un lac, traverser une somptueuse futaie, grimper un petit sommet, croiser des chamois ou goûter la tarte aux myrtilles d'une ferme-auberge, tout cela en empruntant de beaux sentiers.

Forêts et rieds, collines et rivières, vigboles et vergers : dans la plaine d'Alsace et le massif vosgien, nombre de sites naturels déploient une richesse et une beauté insoupçonnées. Au fil des saisons, quarante-cinq balades faciles et agréables permettent aux amoureux de la nature de découvrir une faune encore sauvage, des paysages préservés, des ambiances magiques.

Je ne connais pas la mort. Non, je vais simplement jusqu'au bout de ce côté, celui de la vie. J accompagne jusqu'au seuil de l'infranchissable. " Pas si simple ! " pensez-vous peut être. Et pourtant je vous l'affirme : si vous avez en vous beaucoup de tendresse, vous pouvez, vous aussi, faire de même. Denis Ledogar constate chaque jour que les personnes en tin de vie, tout comme leur entourage - et quel que soit leur degré de spiritualité -, passent par sept étapes. Pardonner, s'interroger sur ses relations avec les autres, sur son chagrin et celui de ses proches, apaiser ses souffrances, oser demander une présence, redonner du sens à son passé, savoir accepter... pour mieux partir. Sept étapes que l'auteur aide à franchir en douceur, et avec beaucoup de tendresse. À travers des témoignages poignants, simples mais criants de beauté, Denis Ledogar nous offre un texte précieux pour comprendre qu'aux instants ultimes, seul l'amour fracasse les tombeaux.

Aperçu historique - L'évolution des arts à Strasbourg des origines à nos jours - Ces architectes qui ont fait la ville.

Strasbourg, une histoire d'eau ! Aussi compare-t-on notre ville à Venise ou à Amsterdam. L'eau, hostile par ses inondations et le climat humide, est devenue grâce à l'opiniâtreté des Strasbourgeois, l'amie de la ville autant au plan de sa défense qu'à celui de la communication avec l'Europe. Le feu, non plus, n'a pas manqué. Environ 30 fois, Strasbourg a été détruite, en tout ou en partie par les incendies et les guerres. Et puis, entre les deux puissances européennes, l'Allemagne et la France, Strasbourg a été l'enjeu des feux de l'Histoire. En quelque sorte, elle a marié l'eau et le feu.

Ce livre essaie d'apporter sa modeste contribution à l'évolution de Strasbourg par un fragment de son histoire urbaine portant sur les trente-cinq dernières années. A l'origine de cette étude, il y eut la volonté d'un architecte de rassembler les documents de ses réalisations, d'en parler depuis leur naissance jusqu'à leur aboutissement et d'ajouter ce témoignage, telle une pierre à l'édifice millénaire de l'image de la ville. Le temps passe et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface. Cette citation de Jules Romains a guidé la réalisation de cet ouvrage. Etudiant à Strasbourg en 1960, architecte actif en 1970, j'ai pu mesurer les changements intervenus depuis. Plusieurs de mes projets sont situés le long des berges de l'Ill, ils sont les témoins de l'architecture à Strasbourg au cours du dernier quart du XXe siècle. C'est le cas des immeubles construits dans l'îlot St-Guillaume, lieu emblématique à Strasbourg, là où l'Ill était relié au Rhin. En remontant le cours de la rivière, le quartier du Finkwiller fut le dernier quartier industriel avant sa mutation en quartier d'habitation. Ce ne sont pas des palais, ni des constructions prestigieuses, mais des immeubles conçus pour les hommes et leurs activités. Leur architecture est ainsi l'expression d'une époque et d'un mode de vie. En plaçant mes projets dans leur contexte bâti, ils participent à la lente évolution de ce paysage urbain. En dessinant à la main, immeuble par immeuble, l'ensemble des quais sud, tous situés dans le Secteur Sauvegardé, on comprend que malgré la diversité des styles et des époques, l'image des quais de l'Ill a conservé une grande harmonie. Mes projets s'inscrivent ainsi dans cette lente et constante évolution du coeur historique de Strasbourg.

Premier adjoint au maire de Strasbourg, R. Herrmann évoque l'action publique au niveau local et les enjeux sociétaux, sociaux et technologiques auxquels la ville est confrontée. Il insiste notamment sur la nécessité du dialogue citoyen et l'organisation de la transparence dans la gestion locale.

Photographies anciennes

Soixante ans après la libération des camps de concentration, voici la première étude historique de grande ampleur sur le KL-Natzweiler, dit " le Struthof ", unique camp nazi implanté sur l'actuel territoire français, au cœur de l'Alsace alors annexée au Reich. Avec son quotidien de faim, de terreur et de mort, le Struthof fut, de 1941 à 1945, l'un des plus meurtriers du système nazi. Construit par ses détenus sur un sommet vosgien battu par les vents, il se métamorphosa peu à peu en une véritable nébuleuse, qui essaima 70 camps annexes (les kommandos) de part et d'autre du Rhin. Le complexe concentrationnaire du Struthof vit défiler près de 52 000 détenus, issus des quatre coins de l'Europe : " préventifs ", politiques, " Nacht und Nebel ", Tziganes et Juifs transformés en cobayes humains, " Juifs-au-travail " arrachés aux ghettos de Pologne, évacués des grands camps de l'Est... Derrière les incessants déplacements de cette main-d'œuvre exploitée par de nombreuses entreprises allemandes et alsaciennes, et grâce à une exploration minutieuse des archives de l'administration SS, Robert Steegmann restitue la composition, le passé et la destinée ultérieure de cette masse d'esclaves sacrifiés à des chantiers insensés, où plus de 40 % d'entre eux laissèrent leur vie. Mené avec une rigueur exemplaire, voué à devenir une référence incontestable, ce travail expose l'implacable mécanique concentrationnaire et donne une idée de l'indicible.

Peu après l'annexion de l'Alsace, en 1940, les nazis ont choisi le site du Struthof-Natzweiler pour y implanter le seul camp d'extermination construit sur le sol français. Bâti dans un site naturel magnifique, ce camp fut le terrible condensé de toutes les horreurs commises par le régime hitlérien au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Construit à l'origine à proximité d'une carrière d'où les nazis devaient extraire les blocs de pierres pour leurs monuments, il fut progressivement consacré à l'économie de guerre allemande. Des milliers de déportés périrent sous les coups ou les privations. Des centaines furent pendus, fusillés, tués par injections. Résistants condamnés à disparaître dans "la nuit et le brouillard."

Ils furent près de quinze mille Malgré Nous alsaciens et mosellans, incorporés de force dans l'armée allemande puis prisonniers des Russes, à être internés au camp de Tambov. Certains furent libérés assez rapidement, pour rejoindre les forces alliées, mais la plupart restèrent de longs mois en captivité, dans les privations et le froid, et surtout dans le plus grand désarroi moral, retenus prisonniers parce qu'ils portaient un uniforme qui n'était pas celui de leur pays. Beaucoup moururent sur place, de maladie, d'épuisement, de détresse. Tous ceux qui revinrent au pays après la guerre en restèrent meurtris à jamais, atteints au plus profond de leur âme. Grâce à l'ouverture récente des archives russes, de nombreuses informations inédites commencent à éclairer les réalités contrastées de cet épisode majeur du drame alsacien et mosellan de la Seconde Guerre mondiale. Les meilleurs spécialistes et des témoins restituent Tambov, la difficile survie au camp, les retours, la recherche des disparus. Ils analysent aussi l'évolution du contexte géopolitique et idéologique, depuis les silences et les ambiguïtés des autorités soviétiques et françaises dans l'après guerre jusqu'aux récentes initiatives de coopération qui ont conduit à l'ouverture des archives comme à l'organisation de pèlerinages et de commémorations. Le temps de la reconnaissance et celui du travail historique sont venus.

En parcourant le présent album, vous allez vivre un instant, que nous souhaitons privilégié. Le Photographe, Camille Liévaux, invite à pénétrer dans un monde poétique. Un monde inondé de lumière dont il sait si bien recueillir les fascinations.

Le docteur Pierre Bucher (18691921) fut une figure romanesque comme en produisent les époques de bouleversement. Ce médecin de bonne famille ressentit comme une humiliation l'annexion de sa terre d'Alsace à l'Allemagne prussienne et il n'eut de cesse de la combattre par tous les moyens, s'engageant avec talent sur deux terrains, souvent jugés inconciliables, celui du régionalisme et celui du patriotisme. Ami de Barrès, Paul Claudel, Jean Schlumberger, Edouard Schuré et tant d'autres, il développa une intense activité littéraire et intellectuelle. Mais, ayant compris que le patriotisme doit s'enraciner dans le local, il fut aussi l'artisan du renouveau de la culture alsacienne, à travers revues et groupes artistiques, et surtout en créant le Musée alsacien de Strasbourg. En 1914, à la demande de Clemenceau, il créa, sur la ligne de front, le centre de renseignement militaire de Réchésy, ancêtre de la guerre de propagande moderne. Mort peu après la victoire et le retour de sa province à la France, Pierre Bucher laisse le souvenir d'un idéaliste généreux et d'un homme d'action toujours sur la brèche. Pour le Président de la République Alexandre Millerand, il représentait même " l'idéal du Francalis ".

Entre 1890 et 1920, Charles Spindler, le grand marqueteur d'Alsace, parcourt l'Alsace du nord au sud, photographiant les villages, les belles demeures ou les modestes chaumières paysannes, les fêtes religieuses, les vieux métiers et les célèbres costumes traditionnels. De nombreux personnages figurent sur ces photographies étonnantes de vérité et révélatrices d'un véritable art photographique de la part de Charles Spindler. Extraites de plus de 2000 plaques de verre, les photographies de l'ouvrage sont des documents inédits qui montrent une Alsace " d'avant la voiture ", une Alsace qui va rapidement se moderniser quelques années plus tard au tournant de la Grande Guerre. De nombreuses photographies de Spindler serviront d'ailleurs d'exemples pour ses futures marqueteries de villages ou pour son célèbre ouvrage consacré au costume alsacien (Costumes et coutumes d'Alsace, réédité par les Éditions Place Stanislas en 2008). L'ouvrage est introduit par une présentation de l'Alsace en 1900 écrite par Michel Loetscher (auteur précédemment de Spindler, un siècle d'art en Alsace, en 2005). L'art photographique de Spindler est présenté par Christian Kempf, spécialiste de la photographie, notamment en Alsace, et responsable de la collection Braun au musée d'Unterlinden (Colmar).